Alain Passard, l’amoureux des légumes
On y entrerait presque dans ses petits souliers, impressionnés par le simple fait de pénétrer un endroit que l’on imagine spécial. Ca, on le sait avant même d’avoir mangé à l’Arpège.
Après avoir lu deux splendides ouvrages, autant sur le fond que sur la forme, consacrés à Alain Passard et sa cuisine, la BD et le livre Collages et Recettes, on se demande si la réalité est la même à table que sur le papier. Alors c’est un peu comme lorsqu’on va voir son roman favori adapté au cinéma, on espère que certaines scènes qui nous tiennent à coeur ne seront pas coupées au montage. Et à cet instant précis, je priais pour goûter la tarte bouquet de roses©.
Ravioles, bouillon de céleri rave et radis
Sushi de betterave
Gratin d’oignon doux à la truffe
Soupe veloutée au speck
Encornet
Couscous légumier et merguez végétale
Betterave confite et thé rooibos
Légumes du moments
Oursin chaud, au naturel
Bonbons carotte et betterave
Lotte
Saint-jacques cuite sur sa coquille, curry
Saumon, sauce au vin jaune, pomme de terre corne de gatte
Damier saint-jacques et truffe
Boeuf simmental, fois gras, truffe
Comté de garde, truffe
Le croque en bouche bouquets de roses ©
Millefeuille
Kouign-amann
Les célèbres collages la galerie d’art, située à deux pas du restaurant
Avant même de commencer, le maître des lieux, Alain Passard, apparaît dans la salle, solaire comme croqué dans sa bd. Là on se dit qu’on ne nous avait pas menti. C’est ainsi que l’on découvre un personnage amoureux de ses légumes. Au détour des mots, les petits pois sont érigés au rang de « caviar vert » et ses yeux s’illuminent au simple fait de les évoquer. Difficile de rester insensible face à un tel discours fougueux et habité. Si tout bon cuisinier va vous sortir le sempiternel discours « moi ma cuisine c’est le respect du produit », c’est ici qu’il prend tout sens finalement.
Chose étrange, c’est avec le recul et en triant les photos que je me suis vraiment rendue compte de l’instant vécu. Sur place, tout va très vite, les plats se succèdent, on goûte aux saveurs originelles qui nous étaient étrangères, on s’étonne d’une beauté dépouillée. Pas le temps de réaliser tout ce que l’on découvre et cette manière singulière d’envisager la gastronomie.
En gardant les pieds bien ancrés sur terre, Alain Passard nous rappelle qu’il faut savoir s’émerveiller avec des choses simples mais surtout bien faites.
L’Arpège – 84, rue de Varenne 75007 Paris – 01 47 05 09 06
c’est magnifique ! Et il y a même du kouign amann, c’est le paradis !
C’est beau, c’est bon, c’est inventif, c’est fin, c’est plein de saveurs que l’on ne trouve vraiment nulle part ailleurs (même chez ses fils spirituels), c’est dingue et le service est tellement agréable…!
Ahhh, ça donne envie d’aller s’y attabler tout un après-midi !
Il sert du boeuf? Je pensais qu’il n’allait plus en servir, le substituant par de l’agneau, la volaille, etc.
Et oui!!! C’est très rare mais nous en avons eu !
Merci Marjorie. J’étais simplement surpris car je pensais qu’il avait renoué avec toutes les viandes, sauf celle du boeuf. Mais tant mieux: j’adore le boeuf. Portez vous bien