J’ai testé : me faire rincer la gueule au resto
J’ai un principe auquel je ne déroge pas – et j’espère ne jamais déroger – c’est celui de refuser tout partenariat, échange commercial, article sponsorisé et autres invitations. J’accepte d’aller à quelques event presse, soigneusement choisis, si le sujet m’intéresse. J’envisage mon blog comme un espace de plaisir et de passion, mon plus beau salaire – attention séquence niaise – ce sont les rencontres qu’il m’amène. Je veux rester libre et surtout ne pas me soumettre à quelque obligation que ce soit.
Et puis j’ai cédé, j’ai vendu mon âme au diable après avoir reçu un email de Nolwenn, m’invitant à déjeuner dans le restaurant d’un nouvel établissement à côté de Lyon : Le Cocon au sein du GoldenTulip. Je me suis dit que ça pourrait être fun de voir comment un restaurant abordait ce genre de pratique, j’avais dans l’idée de faire un post un peu racoleur. Un pavé dans la mare quoi ! Ni une, ni deux, j’ai accepté en précisant la condition, mon article post-déjeuner serait principalement orienté sur le fait de se faire inviter.
Crédit photo : Golden Tulip
La perverse que je suis voulait être en mesure de voir les différences de traitement entre un client normal et une personne invitée dans le but de faire parler de son établissement. Quelques semaines avant, je me suis rendue incognito dans le restaurant. Lunettes noires et journal pour être des plus discrètes bien entendu. Accompagnée d’une copine, nous avons déjeuné comme tout le monde. En toute honnêteté c’était pas mal du tout, nous étions plutôt contentes de notre repas.
Est arrivé le jour de la fameuse invitation. Nolwenn nous reçoit et nous guide vers la salle de restaurant. L’accueil du personnel est un poil plus chaleureux et personnalisé que lors de ma première visite mais rien de flagrant. Côté carte, on nous laisse le choix du menu. Les propositions sont différentes mais je pars sur le même. Portions, qualité, présentation, encore une fois pas franchement de différences. Nous sommes traités comme tout le monde et c’est ce que j’attendais. Même si ça aurait été bien plus drôle pour mon post que ce soit radicalement l’opposé. Je ne conçois pas que des privilégiés, sous prétexte d’avoir une quelconque influence, aient des traitements de faveur.
A la fin du repas, nous demandons à échanger avec les chefs. Ils nous expliquent leur démarche axée sur une consommation locale et la plus saine/respectueuse de l’environnement possible. Pour ce genre d’établissement, au sein d’un groupe avec des cahiers des charges précis, c’est un engagement louable !
Au final tout s’est très bien passé et l’expérience invitation blogueuse devait s’arrêter là. Mais j’ai eu le droit à un rebondissement qui a heurté ma susceptibilité… Il y a quelques jours, je cherchais un endroit pour déjeuner assez tard, fallait que ce soit rapide, pas loin de chez moi. Bingo, allons au Cocon. Bien installée à table en face de la cuisine ouverte, j’observe la brigade qui s’active. Je pourrais passer des heuuuures à les regarder. D’un coup, j’entends un bout de phrase scandée par le chef « elle peut être blogueuse tout ce qu’elle veut je m’en fous ! »… La cliente que j’étais ce jour là n’a pas franchement DU TOUT apprécié ce manque de discrétion. Jusqu’à preuve du contraire c’est la masturbation qui rend sourd, pas la passion.
Conclusion : je sais d’autant plus, maintenant, pourquoi je refuse ce genre d’invitations…