Flair à Lyon
Les journalistes s’en sont donnés à coeur joie sur les jeux de mots et autres péripéties verbales autour du nom de ce nouvel établissement, à tel point qu’il n’en reste pas une miette pour moi – qui adore user et abuser de ce genre de formule.
Foie gras poêlé, salade d’asperges vertes, purée de fraises
Salade de poulpes frais et asperges sauvages , émulsion au wasabi
« Thonino » (entre le thon et la bonite dixit le maître d’hôtel) poêlé et bardé, asperges blanches gratinées
Bavarois fruits rouges, crumble sésame noir
Et un resto franco-jap de plus, un ! C’est une véritable tendance lyonnaise qui ne semble pas s’essouffler. On ne va pas s’en plaindre puisque le résultat, en général, est plutôt sympa.
Sous la houlette de Christian Tetedoie, le chef Hiroyuki Watanabe envoie des mets sincères, où l’équilibre des produits et des textures règnent en maître. C’est parfaitement exécuté, net et précis. Le poulpe nacré joue la tendresse, sauvagement réveillé par les asperges et le wasabi. Le « thonino », lui, nage dans la cour carnivore avec une mâche proche de la viande, on s’y méprendrait presque. Final en douceur, dans une légèreté croquante gentiment réveillée par le sésame noir qui apporte la touche japonisante qui change tout.
J’avais une véritable faim de Lyon ce soir là et j’aurais bien repris du rab’ ! C’est un peu le yin – ouais c’est chinois pas japonais, et alors ?! – de ces restos à la cuisine légère et délicate, il faut parfois se finir au pain… (copyright Caro)
Quelques bémols toutefois qui tempèrent mon enthousiasme : service trop rapide pour un dîner et une carte des vins très courte – la qualité à la quantité ok, mais la sélection ne m’a pas convaincue.
Addition très raisonnable : menu à 28 euros et formules déjeuner entrée-plat 16 euros / plat-dessert 15 euros / entrée-plat-dessert 18 euros, rien à dire !
84, rue de la Charité – Lyon 2è
Je sais si c’est parce que j’ai faim mais je trouve tes photos très alléchantes!
Nous avons choisi de réserver une table au Flair un vendredi soir parce que la critique était bonne.
Effectivement, le Flair propose une cuisine séduisante : les plats servis sont maison, maîtrisés et agréablement présentés. Petit bémol pour les desserts qui n’ont cependant pas emballé notre tablée.
En revanche, nous avons été vraiment déçus par le manque de souplesse et l’incorrection (tentatives de pointes d’humour désobligeantes dès la prise de commande) d’un service très pressant pour un dîner un vendredi soir.
L’une de nos convives a un très petit appétit. Pas de plats à la carte proposés, elle demande alors si elle peut ne prendre qu’un plat du menu puis voir pour un dessert. On lui répond « si vous voulez mais vous payerez le prix du menu complet » ( ah ? )
A la fin de la prise de commande, les fumeurs sortent s’en griller une. Apéritifs et mises en bouche sont sur table quand les fumeurs sont rappelés à l’ordre : on sert les entrées, il faut revenir s’asseoir. Lorsque l’on demande s’il est possible de nous accorder un instant de plus car les mises en bouche n’ont pas été touchées et les apéritifs pas bus, on nous répond « quand les fumeurs sont sortis, le serveur a compté 4 minutes et réclamé les entrées au bout de 5 donc maintenant les assiettes gênent au passe, elles doivent être servies ». Et le serveur de revenir à la charge, sarcastique, au moment du plat principal « j’ai fait marcher la suite, c’est bon, j’ai assez attendu ? » Dommage.
Dommage également que tout soit ouvert :
La cuisine, parce que ce n’est pas très professionnel de voir le personnel de service y manger en même temps que nous…
L’accès aux toilettes parce que l’on n’a pas forcément envie de savoir qui s’est lavé les mains ou pas avant de retourner s’asseoir à sa table !
Quant au chef, il a effectivement fait le tour des tables à la fin du service mais pas de la nôtre (sûrement déjà catalogués comme « clients chiants », inutile de venir nous demander si cela nous a plu). Dommage encore (cela nous aurait évité un commentaire sur internet …)
Dommage enfin que seule la serveuse nous ait salués alors qu’à 23h45, nous sommes les 7 dernières personnes à quitter le restaurant et que sont encore en salle un cuisinier qui essuie des verres au bar, le serveur aux cheveux gras et le chef de cuisine…
Merci pour votre retour. Je comprends votre déception, une bonne cuisine devient mauvaise si le service n’est pas à la hauteur.