Jean-Luc Tartarin au Havre
Le Havre ce n’est sûrement pas la destination qui fait rêver les foules mais cette ville a son charme et son histoire. Parmi les curiosités à découvrir, la cuisine de Jean Luc Tartarin en plein coeur du centre ville.
Sur une bisque de crustacés fait « lait de poule », l’oeuf fermier au plat en trompe l’oeil, poudre d’agrumes caramélisée
Homard et coques dans un consommé corsé, pomelos et rhubarbe
Etuvé longuement sur une feuille de cerisier, le bar frotté à l’ail noir
Lotte cuite à basse température, huître noisette de Jersey, feuille d’huître végétale et citron caviar
Ris de veau rôti, fricassée de morilles et asperges vertes, une vraie sauce crème
Pain au cacao
Millefeuille à la vanille
Sur l’idée d’un mojito : la boule glacée aux citrons verts piquée de vieux rhum infusé de menthe
Jean Luc Tartarin
Un déjeuner chez Tartarin c’est une jolie ballade à la (re)découverte de la cuisine française. A mi chemin entre tradition et modernisme. C’est généreux, gourmand sans être facile ou classique. Il n’y a pas de grosse prise de risque ou de grand spectacle, mais nous ne sommes pas là pour ça.
Dès les premières mises en bouches les touches ludiques amusent. L’encre de seiche se fait la malle de l’oeuf créant une marée noire délicieuse. Et la note finale du mojito revisité nous laisse échapper un « ah ouaiiiiiiis ». J’en pince sérieusement pour le homard, translucide et délicat, marié à des morceaux discrets de crêtes de coq. Le genre de petite touche singulière qui créé l’étonnement, en résonance malicieuse aux coques.
Un petit bémol, les deux plats de poisson consécutifs qui se ressemblent beaucoup sur la présentation et l’interprétation. Vite oublié le bémol avec le ris de veau et les fromages, mon estomac en prend pour son grade et en redemande. L’alliance pain au cacao fromages normands se révèle être un gros coup de coeur.