Le jardin d’hiver d’Emmanuel Renaut
J’ai bien cru qu’on allait jamais y arriver ce jour là. La neige s’est mise à tomber, tomber, tomber, tomber. Comme de bien entendu, la destination était… Megève. Peu importe les messages alarmants de 107.7, les 20 km/h sur l’autoroute derrière les saleuses et la route qui nous invite à nous rendre dans le fossé.
Les nerfs un peu à vifs, on oublie tout lorsque l’on descend de la voiture, face à nous un spectacle grandiose. Les chalets du Flocons de sel sont emmitouflés sous la neige, on se glisse au chaud, sans perdre une miette de tout ce qu’il se passe dehors au travers des grandes baies vitrées. Une atmosphère si paisible, balayée en quelques bouchées.
Sous son air faussement simpliste, ce jardin d’hiver vous prend de court. Jaune d’oeuf séché, noisette et truffe, sages et délicates associations de saveurs, réunies dans des textures légères comme des petits flocons.
Boum. Ca explose. Ca vous secoue sévère. Une violente déflagration d’émotions et de sentiments.
Putain que c’est bon de flirter avec le danger. Oui le danger. Celui de ne jamais se remettre de cette grande claque qui vous marque, à coup sûr, pour des années.
Vous pourrez tout savoir sur cette escapade chez Emmanuel Renaut, dans le 1er numéro national d’Arts & Gastronomie, en kiosque prochainement. Je vous en dis plus bientôt !
« Je veux déjeuner par terre
Comme au long des golfes clairs
T’embrasser les yeux ouverts
Dans mon jardin d’hiver »