Maison Troisgros à Roanne
Pâques est déjà bien loin derrière nous et j’ai pourtant l’impression que c’était hier. 3 jours entièrement dédiés à mon amour névrosé de la bonne bouffe avec mes 2 keupains. Un trio prêt à tout (les sacrifices) pour assouvir sa soif de gourmandise. Première étape : la Maison Troisgros à Roanne.
Toast calamar tapenade, panisse, pastèque moutarde
Tomate cerise caramélisée
Couenne de porc, citron vert
Pana frita au lard colonata
Couteaux en gelée de pomme et basilic
Maquereau croustillant, inspiré de Venise
Noix d’huîtres chaudes à l’oseille et au cumin
Plins de petits pois aux coques
Rouget barbet façons « Mondrian »
Saint-Jacques qui « collent à la dent »
Canette de Challans au pruneau et artichaut
Panna cotta pour pâques
L’amer pamplemousse
Michel Troigros
Avec son fils, César
Dans cette maison qui a vu passer plusieurs générations de chef, on entre dans ses petits souliers, on met les pieds dans une des références de la gastronomie française. Ca force le respect. J’avais un souvenir assez ému d’un premier dîner là-bas, je devais avoir une dizaine d’années. Intriguée par tous ces filaments de sucre du dessert, ma curiosité avait été assouvie par les explications bienveillantes de Michel Troisgros. C’est donc avec un plaisir nostalgique que j’ai retrouvé cette table des années plus tard.
Ce que j’ai aimé dans cette cuisine hautement colorée et à l’esthétique finement travaillée, c’est la rondeur et la générosité. A la fois faussement bourgeoise, un brin moderne, le tout bien acidulé. Toujours avec quelques touches délicates de souvenirs de voyages ou de la cuisine d’une grand mère italienne. Le service est prévenant, sans jamais être intrusif, il accompagne à merveille le repas.
Plus en détail, j’ai totalement fondu pour ces ravioles de petits pois nouveaux, finement sucrés supportés et sublimés par les coques et un léger jus crémé. Les huîtres sont un sympathique hommage à l’oseille et les coquilles st jacques délicieuses complices des dentelles dorées. Quelques regrets, la canette plutôt décevante avec cette fausse croûte qui ne croustille pas et des associations qui ne fonctionnent pas vraiment à mon goût. Les desserts aussi, l’oeuf de pâques est un joli clin d’oeil mais ne laisse pas le cul par terre. Le pamplemousse, lui, nous laisse perplexe et sur la touche.
Maison Troisgros à Roanne – Je vous recommande aussi une annexe de la Maison Troisgros, La Colline du Colombier, j’en parle ici d’ailleurs !