Mes meilleurs souvenirs de 2011
En surfant, je suis tombée sur le blog d’un foodingue US qui s’est payé la gloutonnerie d’une rétrospective des meilleurs plats dégustés en 2011. J’ai eu envie de me replonger dans les souvenirs et les photos, voici quelques uns des plats avec lesquels j’ai tissé d’éternels liens.
Homard Européen sauté à cru, légumes printaniers, jus aux agrumes et Beaumes de Venise, chez Michel Chabran à Pont de l’Isère.
Le soleil avait lui aussi envie d’apporter sa touche au plat, faisant ressortir ces couleurs flamboyantes. Et cette sauce : divine.
La mousse de Comté du Fort St Antoine aux herbes et fleurs de montagne, coulis de betterave chez Jean
Sulpice à Val Thorens.
Habituellement, je ne suis pas fan de ce type de plat, rien ne vaut un bon plateau de fromages. Pourtant, cette mousse onctueuse s’évanouit sur la langue et laisse les papilles sur un petit nuage.
A gauche, sardines, foie gras, fenouil et abricot au 126 à Lyon.
J’étais tout simplement sur le cul. Conquise et hallucinée par des associations surprenantes et inédites.
A droite, le pâté en croûte de la Mère Brazier au championnat du monde de pâté en croûte.
Déroutante cette expérience. Tout le monde connaît ce plat canaille, vulgarisé par l’industrie agroalimentaire. On ne se doute pas qu’il puisse vous faire tomber en béatitude.
Une crème au mascarpone et Jerez, quelques cerises à croquer, pâte d’amande et sésame, estragon chez Sa Qua Na à Honfleur.
Les plats racontent souvent une histoire. Avec un peu de chance elle vous parle et vous embarque dans un tourbillon d’émotions. La corde sensible de l’enfance, le souvenir de ces jeux de sable et des dents du râteau qui viennent griffer la plage. Une si belle cerise sur le gâteau.
Saint-Jacques qui « collent à la dent » chez Troisgros à Roanne.
On a tous nos lubies. L’une d’elles est de ne jamais prendre de st jacques au restaurant. Depuis ma tendre enfance je suis bercée par des merveilles fraîchement débarquées de la criée, cuisinées avec amour. C’est difficile de rivaliser face à cette tradition familiale mais ce plat réussit l’exploit de voler la vedette à ma madeleine.
Desserts lactés, confiture de lait, glace au lait de brebis, écume de recuit de brebis, yaourt au lait de brebis et nuage lacté au Celler de Can Roca en Espagne.
Régressif c’est le seul mot, le secret de ce dessert qui nous a confronté à notre délicieuse malice.
A gauche : encornets, poulpes, chou-fleur et beurre noisette chez Radio à Copenhague.
Je suis Normande alors foutez moi du beurre un peu partout et je suis aux anges. Encore plus quand l’ensemble n’est pas lourd, même plutôt fin. Un très joli pêle-mêle d’habiles textures.
A droite : tiramisu chez Sapori e Colori à Lyon.
On se souvient toujours de sa première fois. Le seul et unique tiramisu de toute ma vie, je le jure.
Cervelle de veau chez Daniel & Denise à Lyon.
Une fois encore, un plat qui résonne les odeurs et les souvenirs de mon enfance. J’avoue avoir un éternel plaisir à partager ce plat à table avec des convives rebutés par l’idée de bouffer un cerveau.
St Honoré de chez Bouillet à Lyon.
C’est un peu comme le petit beurre que tu croques oreille par oreille. Le St Ho se déshabille chou après chou avant d’offrir sa chantilly ferme et aérienne. Il faut vraiment se retenir de ne pas en acheter chaque week-end !
Soupe de cerises, anguille fumée au muscovado, amandes amères et glace au gingembre au Celler de Can Roca en Espagne.
Quelle surprise quand l’assiette est arrivée en début de repas. Le sucré roi du salé. L’ensemble est déroutant et diabolique. Parce que vous ne retrouverez jamais cette magie du funambule qui joue sur le fil du sucré.
Pascade chez Sa Qua Na à Honfleur.
Simplicité et partage, il n’en faut pas plus pour pousser à la plénitude.
A gauche : galette de blé noir, andouille et huître chez la Mère Brazier à Lyon.
Cette idée d’associer terre et mer me fait toujours fantasmer, l’ambivalence de deux univers mariés pour le meilleur. Il n’y a pas de pire. Et le divorce n’est pas au programme.
A droite : fondue Suisse au gruyère et vacherin fribourgeois.
C’est une spécialité découverte il y a bien longtemps mais ça reste l’incontournable de mes hivers. Après ça, vous ne verrez plus jamais la fondue Savoyarde de la même gourmandise.
Chipiron avec son encre à Mugaritz en Espagne.
Cet encornet était d’une inoubliable tendresse, relevée en duel par l’encre noire. Tâche indélébile de notre voyage Ibérique.
Religieuse au caramel beurre salé au Plaza Athénée à Paris.
Le contexte et mon entourage n’ont fait que sublimer cette tradition de la pâtisserie Française. Depuis, c’est devenu comme une sorte de rituel à chacun de mes passages dans la capitale.
Glace au yaourt, rhubarbe, orange sanguine, fruits secs, semoule chez Rino à Paris.
Je me souviens exactement de ces instants. La lecture de l’ardoise et le gros doute pour le dessert. J’étais sceptique, la partie était loin d’être gagnée. C’est sans compter le talent de Giovanni. C’est LE meilleur dessert de 2011, celui qui m’a fait soupirer de plaisir.